Chers collègues,
Je sollicite votre vote pour
entrer au conseil d’administration de SUdF.
J’ai découvert la médecine
d’urgence il y a longtemps, d’abord dans sa pratique extra hospitalière puis
intrahospitalière, comme étudiant
hospitalier puis comme interne. Après un bref écart dans l’industrie, j’y suis
retourné rapidement et depuis je m’y suis investi pleinement, dans les services où j’ai
travaillé, y prenant peu à peu des responsabilités, ainsi que dans les instances et notre société
savante. Pour completer mes connaissances, j’ai également fait une thèse
d’université sur les flux des urgences.
Actuellement je dirige les
urgences et le SMUR de St Denis (93) et je construis ce qui sera demain l’observatoire
régional des soins non programmés d’Ile de France.
Si je veux m’investir à SUdF,
c’est que je pense que la médecine d’urgence est à un tournant. Notre univers
est en train de basculer et un positionnement conservateur entrainerait notre
chute. Nous devons accompagner les changements tant des ressources humaines : infirmières de pratiques avancées (aux
urgences, en SMUR ou en régulation), ambulanciers avec des formations étendues,
paramedics peut être, que technologiques avec l’irruption de tous les niveaux
de télémédecine jusqu’à l’intelligence artificielle. Nous devons accompagner
les nouveaux modes de régulation, de soins extra hospitaliers et remettre dans
nos SAU la médecine d’urgence au centre de notre pratique.
Si nous voulons faire entendre
notre voix, nous ne pouvons plus rester en défense, dans une attitude fermée, espérant
que notre forteresse ne succombera pas aux prochains coups de ceux considérés
comme nos adversaires alors que ce sont nos partenaires tous les jours sur le
terrain.
Ma candidature va en étonner quelques-uns
qui pensent que je suis l’ennemi de l’extra hospitalier. C’est faux. Je leur
rappelle que j’ai été un des seuls à défendre le SAMU et la régulation sur les
réseaux sociaux lorsqu’il a été attaqué
dans l’affaire de Strasbourg en 2018 et bien que partisan d’un numéro unique
(nos compatriotes ne comprennent rien au système actuel), je me heurte
régulièrement à ceux qui souhaitent un secours uniquement sous l’égide du
ministère de l’intérieur. Je pense simplement que celui-ci comme l’intra
hospitalier doit évoluer.
Nous sommes une seule spécialité,
répètent quelques un voulant protéger leur spécificité. Je pense moi aussi que
nous sommes une seule spécialité et donc je suis pour la polyvalence et j’ai eu
l’occasion de vous le démontrer lors de notre assemblée générale, à
l’invitation de François Braun (la vidéo est en dessous).
Cette polyvalence est la pratique normale pour beaucoup d’urgentistes. Elle est
rarement représentée dans nos syndicats et sociétés.
Alors chers collègues, si je suis
élu (et donc que vous avez voté pour moi), je m’engage à apporter à notre
syndicat une parole libérée des contraintes corporatistes et conservatrices.