La saturation aux urgences, au delà de l'organisation, c'est aussi un problème de moyens.
La plupart des réclamations concernent plus l'attente, avant et pendant le passage aux urgences, le service avec non seulement l'amabilité du personnel, mais également sa disponibilité, les changes (le pipi et le popo), la rapidité de réponse, les repas, le fait d'avoir passé la nuit sur un brancard ou dans une chambre avec un voisin désagréable, le ton employé par les médecins et les infirmières plutôt que les erreurs médicales ou la gestion de la douleur (et finalement tant mieux).
Donc peu de problèmes médicaux et surtout des problèmes d'accompagnement au sens large. Peut-on s'en occuper?
Bah oui me direz-vous si vous êtes patient ou la famille d'un patient, car vous comprenez je suis malade, je suis angoissé et il faut prendre soin de moi. Et si vous êtes un soignant vous direz que vous faites le maximum et c'est vrai sauf que vous êtes largement en dessous des attentes.
Le problème ce n'est pas que les soignants sont indifférents, feignants, insensibles (comme on me l'écrit), c'est que le service qu'on attend d'eux est celui d'un palace et qu'ils ne sont pas payés pour ça ! (ah oui, là ça fait mal et j'imagine tout de suite les prechi precha sur la compassion, l'humanité nécessaire, la prise en charge psycho sociale et j'y viens).
En fait bizarrement, les soignants sont là essentiellement pour faire du soin et pas de l'accueil.
Pour avoir un service comme au palace, il faut payer le palace et le tarif du palace, c'est le personnel pléthorique. Pourquoi la bouteille d'eau dans le frigo coute un oeil? parce qu'il faut payer le personnel!
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