Tiens chérie, tu veux bien regarder sur internet, j'ai besoin d'aller aux urgences

A l'heure ou certains groupes privés français affichent sur  le site de leurs cliniques le temps d'attente aux urgence (Ramsay Générale de Santé) et où c'est une pratique répandue dans d'autres pays (et aux USA c'est au bord des autoroutes), on peut se demander quel est l'impact de cette pratique. On sait déjà grâce à un article suédois que le trafic sur le site internet de l'hôpital est prédicteur de l'activité du lendemain.

Tiens si on passait aux urgences? Y a pas beaucoup d'attente.

 Alors comme je suis un scientifique, je me suis lancé dans une analyse bibliographique vachement poussée sur internet, recueillant des articles dans PubMed, Google Scholar et Google selon une methodologie dite Gestalt  (au pif quoi). 

Dans un article du site healthcaredive on apprend que ces annonces sont une grosse arnaque vu que le temps d'attente peut être celui avant l'inscription, l'infirmière de tri ou le médecin. Tout le monde s'accorde pour dire que l'important c'est le temps avant le médecin (ou comme on est aux US, l'infirmière praticienne ou l’auxiliaire médical qui n'existent pas en France). Une enquête d'une TV américaine a même montré que les temps d'attente publiés de 30 mn etaient en réalité de l'ordre de plusieurs heures.

Bon vous me direz tout ça n'est pas très scientifique, alors j'ai un peu creusé et il n'y a pas beaucoup d'articles publiés (selon une recherche un peu rapide). Un article de  2013 nous confirme que les temps d'attente sont un peu pipeau surtout pour les urgences recevant plus de 5000 patients par an (donc cher lecteur si tu sais calculer de plus de 165 passages par jour) et sont plus justes pour les moins de 2000 (soit moins de 66 patients par jour, soit des petits centres même pour la France).

Ceci etant dit, ce qui interesse l'urgentiste ce sont les conséquences de cette publication sur les patients et les hôpitaux. Ben c'est pas lourd.  Un auteur a fait une revue de la littérature publiée dans un journal canadien même pas référencé dans pubmed. Selon cette revue